Barf/SalmonellesSALMONELLES —– SALMONELLOSES ET ALIMENTATION CARNEE CRUEDéfinitionDes salmonelles, il en existe plus de 2000 sérotypes ou variétés différentes. Certains de ces sérotypes sont responsables, chez l’homme, de la fièvre typhoïde et du choléra: il s’agit en l’espèce de 4 ou 5 variétés. Les salmonelles peuvent contaminer les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les amphibiens. Les aliments secs pour animaux (croquettes) peuvent être contaminés par la bactérie « salmonella » au même titre que la viande ou les laitages. Le terme de salmonellose regroupe différentes maladies chez l’animal, mais aussi chez l’homme. Les salmonelloses sont provoquées par une infection causée par des bactéries du genre Salmonella. Les carnivores: chiens et chatsOnt une résistance quasi indéfectible contre les infections à salmonelles, sauf à être immunologiquement immatures, très âgés ou immunodéprimés. En effet le pH de l’estomac du chien, du chat, étant proche de celui de l’acide chlorhydrique pur, car se situant majoritairement entre 1 et 2, les salmonelles y sont extrêmement malmenées puisque l’intervalle de développement de celles-ci se situe entre pH 4.4 et 9, avec une plage optimale entre 6.5 et 7.5 Salmonelles et aliments secsLes chiens sous croquettes ont une acidité gastrique bien moindre (et donc un pH supérieur) à leurs congénères alimentés à la viande crue. Le genre d’argument: « viande crue et risque de salmonellose » est employé à contre-sens puisque ce sont les chiens nourris au cru qui présentent le moins de risque d’atteinte !!! Cette argumentation est majoritairement destinée A FAIRE PEUR: pensez-donc, refiler le choléra ou la typhoïde à son chien !!! Maîtres indiiiignes, irresponsaaaables !!! Cela relève, à la limite, de la publicité mensongère. Parcourez les forums dédiés à l’alimentation crue….. Nulle part il n’est fait mention de la survenue de salmonellose, sauf à dépister une espèce non pathogène lors d’une analyse de selles pour une diarrhée chronique isolée. Donc pas de danger….. Certains chiens de mes clients enfouissent un peu de leurs repas carnés dans le jardin pour le récupérer bien plus tard, avec des asticots et autres intrus; ils consomment ce qui reste sans être malade… les chiens qui ont ce comportement d’enfouissement sont des espèces « primaires » dont l’instinct ou « l’inné » est encore bien présent. Il en est de même pour les chiens qui consomment avec bonheur les déjections d’autres carnivores de même que celles du gibier possiblement infecté. Les porteurs sainsCertains mammifères, oiseaux, reptiles ou amphibiens, bien que réputés en bonne santé, peuvent parfois être seulement porteurs sains de salmonellose, et donc vecteurs d’infections transmissibles à l’humain, aux jeunes enfants, et toutes les personnes immunodéprimées (cibles privilégiées). Dans la forme sub-clinique, l’animal peut soit développer une infection latente en hébergeant l’agent pathogène dans ses ganglions, soit devenir porteur temporaire, excrétant l’agent pathogène dans ses déjections. Il existe deux formes cliniques. La forme digestiveQui est la plus fréquente. La durée d’incubation de 12 à 36 heures est caractérisée par une forte fièvre, une diarrhée (quelquefois accompagnée de saignement), vomissements, douleurs abdominales et avortements chez les femelles gestantes. Chez les nouveau-nés et les jeunes, la maladie s’aggrave entraînant une pneumonie ou une évolution vers la forme septicémique. La forme septicémiquecaractérisée par un choc endotoxémique. La mort survient en 24 à 36 heures. Si l’animal survit à cette forme, des séquelles apparaissent : endocardite, polyarthrite. Traitement– Le premier geste thérapeutique consiste à rétablir l’équilibre hydro-électrolytique et acido-basique. – L’antibiothérapie : est à éviter dans les formes simples car elle prolonge le portage intestinal des salmonelles. Dans les formes sévères ou chez les animaux fragiles, il faut administrer des antibiotiques. Le chloramphénicol a été longtemps l’antibiotique de choix et a été remplacé par les fluoroquinolones et cotrimoxazole. La plupart des souches sont sensibles à la polymixine, l’apramycine, la fluméquine, la gentamicine, la nitrofurantoïne, la céfalotine et la néomycine. Dans tous les cas, il est conseillé de procéder à un antibiogramme. – Dans les cas de choc endotoxémique, une corticothérapie est indiquée. – Adsorbants intestinaux (charbon actif) qui limite le passage sanguin des toxines. ConclusionLa résistance des carnivores tient essentiellement au fait que l’acidité qui règne dans leur estomac -proche de celle de l’acide chlorhydrique pur- ne permet quasiment pas la survie de ces bactéries dont la voie de pénétration dans l’organisme est la voie digestive. La viande crue donnée à nos chiens et à nos chats ne leur fait courir aucun risque si l’on considère que, de surcroit, cette viande est donnée fraîche. Pourtant les propriétaires de chiens nous font souvent part de leur agréable surprise quand, après que leur chien ait consommé de la viande avariée, trouvée en forêt sur une dépouille pas bien fraîche, celui-ci ne tombe pas malade. Marie-José et Jean-Yves |