Nourrir le chien-1Nous le savons tous aujourd’hui, la santé (bonne ou mauvaise), la nôtre tout comme celle de nos compagnons à 4 pattes, est directement liée au mode de vie en général et à l’alimentation en particulier. De nombreux propriétaires de chiens et de chats ont abandonné la responsabilité de l’alimentation de leurs carnivores domestiques à l’industrie du pet food, faisant confiance aux arguments publicitaires d’un système dont la préoccupation première est d’alimenter son propre développement plutôt que de nourrir vos chiens et chats dans le respect de leur physiologie. Ces communications bien étudiées vous conduisent à croire qu’il est plus pratique et profitable à la santé des carnivores domestiques d’acheter un sac d’aliment sec et de suivre les recommandations du fabricant plutôt que de s’occuper de nourrir sainement son chien, son chat. Cela est faux. Nourrir convenablement son chien n’est pas plus compliqué à condition de bien faire, de ne pas glisser dans l’anthropomorphisme. Pour faire le bon choix, il faut être guidé efficacement. I / En quoi le chien est-il un carnivore?Le chien a les crocs d’un carnivore, avec de puissantes canines pour saisir sa proie et des molaires tranchantes lui permettant de la déchiqueter. La salive du chien, contrairement à celle d’autres espèces, n’est pas produite en grande quantité et ne contient quasiment aucune enzyme digestive. Elle ne sert que de lubrifiant destiné à faciliter la déglutition (avaler les gros morceaux qui composent habituellement la nourriture des carnivores). Cette absence d’enzymes salivaires explique que le chien est capable d’avaler son repas sans quasiment avoir à le mâcher. Cette caractéristique provient de l’habitude ancestrale qu’ont les carnivores d’essayer de dépenser le moins d’énergie pour se nourrir. D’où cette propension de la subtiliser à un congénère qui a capturé une proie et à l’engloutir le plus rapidement possible pour éviter d’avoir à la partager ou à la céder. Son estomac de petite taille ne peut contenir sans dommage que de petites quantités de nourritures facilement digestibles. Le pH de cet estomac, voisin de l’acide chlorhydrique, favorise la dissolution rapide de viande crue. Le liquide gastrique du chien contient 10 fois plus d’acide chlorhydrique que celui de l’homme. En phase de digestion, le pH de l’estomac descend en dessous de 1 contre 2 à 3 pour l’homme (ce qui, compte tenu de l’échelle logarithmique que représente l’échelle de pH, fait une acidité 10 à 100 fois plus importante). Son intestin très court favorise une assimilation rapide de nutriments et une élimination sous 6 à 8 heures de l’aliment ingéré. Notons que le loup (ancêtre du chien) ne consomme pas exclusivement de la viande, mais aussi quelques rares racines, baies, fruits ou encore des excréments, principalement ceux des herbivores. Pour la dernière denrée évoquée, comme dit un très cher ami vétérinaire, le chien fait du « recyclage »; en effet il fait profit de résidus minéraux éliminés dans les excréments. Notre comparatif avec le loup ne s’arrête pas là, le loup se nourrit essentiellement de gros gibier, mangeant les muscles mais pas les os (sauf en période de disette où il s’attaque à l’os pour en consommer uniquement la moelle, « carburant lipidique » à l’état pur). Cette façon de se nourrir qu’a le loup lui permet d’obtenir toutes les substances alimentaires dont il a besoin : protéines, lipides, minéraux, vitamines, enzymes, fibres. En conclusion, la physiologie du chien le rapproche de son ancêtre le loup, incontestablement carnivore. Par conséquent une alimentation à base de farines de céréales est plus qu’inadaptée car elle impose une digestibilité très longue (environ 12 heures) contre 6 à 8 heures pour celle de viande crue. II / L’industrie du pet foodCe qu’est l’alimentation industrielle. Très peu de possesseurs de chiens connaissent la nature des « délicieuses choses » qui composent les croquettes.
Petite explication: selon la règlementation en vigueur, les fabricants d’aliments industriels, achetant leurs matières premières alors qu’elles contiennent déjà les produits conservateurs, n’ont donc pas besoin d’en ajouter et d’en déclarer la présence. Quand sur un conditionnement figure la mention « sans conservateur », cela signifie seulement que le fabricant n’a pas ajouté ce conservateur (il est déjà présent dans la matière première…)
Il se trouve que plumes, sabots, becs etc… contiennent de grandes quantités d’azote qui sont comptabilisées dans les analyses finales sous l’appellation « protéines azotées » et augmentent artificiellement le taux de protéines. Ces produits sont peu digestes pour le chien, pour le chat, et très peu profitables à leur santé.
NB: Il est à noter que les industries du pet food sont aux mains des multinationales de l’alimentation humaine. Les réglementations mondiales imposant de détruire proprement -donc à coût élevé- les déchets produits pour nous nourrir (sous produits animaux énumérés ci-dessus inconsommables par l’homme, pulpe de betterave…), une solution a été trouvée qui est de vendre ces résidus pour les incorporer dans les aliments pour animaux. Ainsi point de perte, point de dépenses, mais des profits. Aussi, nos animaux sont les poubelles de l’industrie alimentaire humaine.
En fait bien que la structure des molécules protéiques soit conservée, la chaleur dénature les groupements moléculaires terminaux biochimiquement actifs. Pour plus d’informations sur les croquettes et leurs compositions, lisez dans la rubrique « conseil » le très édifiant article que m’a confié le Docteur Vétérinaire Hodgkins en suivant ce lien http://www.barf.fr/?page_id=457 Son article est dédié à l’alimentation du chat mais la méthode de fabrication de l’aliment industriel pour chiens est la même. |